Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Radioscopie

31 mars 2008

L'autre façon d'être un con

En relisant le Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis, je me suis posée la question suivante : quelle aurait été la réaction de Desproges devant "la banderole de la honte" (L'Humanité) déployée ce week-end par une poignée d'imbéciles venus supporter le PSG ? Dans un chapitre intitulé "L'autre façon d'être un con", Desproges écrit que les cons ont coutume de remplir l'hiver les gradins des stades qu'ils délaissent l'été pour s'agglutiner sur des plages déjà surabondées de ces idiots qui risquent de mourir trop bronzés.

Dans l'affaire de "la banderole de la honte" qui s'étend dans les colonnes de tous les journaux ce matin, nous serions donc devant de simples cons, nombreux si l'on en croit les organisateurs du match qui parlent de soixante-dix complices, mais quand même de simples cons. Je n'arrive pas encore à les trouver inoffensifs car à côté des "cons gentils", aussi optimistes que jobards, évoluent les "cons à message". Et parce que leur personnalité se résume à de la beauferie raciste, même leurs chaussettes blanches ne me font plus rire.

Qu'aurait pensé Desproges ? Aurait-il fustigé à coup de bons mots ces footeux-fauteurs de désordre ? Peut-être n'aurait-il rien dit, trop occupé à rire d'autre chose que de la seule connerie humaine.

Dans une semaine, une nouvelle histoire aura remplacé celle-ci. Mais Desproges ne sera toujours plus là pour en parler.
Alors, bon.

Comme disait Hercule-Savinien : non, merci !

Tout Desproges, Éditions du Seuil, 38 €.

Publicité
Publicité
27 mars 2008

Une soirée comme les autres

Hier, vers 21h30, je fais une entrée plus que discrète dans la Closerie des Lilas où viennent d'être récompensées une romancière, une libraire, une éditrice et une attachée de presse. À peine arrivée, je demande qui sont les lauréates et j'ai beaucoup de mal à trouver une personne capable de me répondre. Voilà ce que j'aime dans les soirées de remise de prix : il n'y a ni gagnant ni perdant, simplement du champagne.

À dire vrai, je me fichais éperdument de savoir qui étaient les heureuses élues. C'était surtout pour moi une occasion facile d'engager la conversation avec des plus-ou-moins-inconnus-ah-mais-si-nous-nous-étions-déjà-croisés-chez-Castel.

Au cours de cette soirée, j'ai discuté d'Édouard Boubat, du sudoku, des dessous coquins de l'édition (sujet sur lequel mes congénères sont intarissables) et du mauvais fonctionnement de certaines bornes Vélib'. Quelques grammes d'alcool dans le sang plus tard, j'ai soutenu une conversation sur les serviettes hygiéniques en soie. Si, si. Pardonnez-moi mes offenses.

J'ai bien calculé mon coup en partant une demie-heure avant les autres. Résultat : je fais désormais partie de ces gens qui n'ont pas que ça à faire non plus et que l'on appelle le lendemain en s'exclamant de façon imbécile : "Mais t'étais ooouuù ? Je ne t'ai même pas dit au revoir. C'est con que tu sois partie si tôt, t'as loupé le moment où je me suis ridiculisée en vomissant sur les chaussures du boss de Flamm... Tu crois que je devrais envoyer un mail pour m'excuser ?"

Et voilà, j'écris exactement ce que je m'étais interdite d'écrire. Je souhaitais vous parler des journalistes anglais qui scribouillent à qui veut le lire : "Sarkozy oui, mais AVEC Bruni !". Il faut dire qu'elle était presque parfaite. Sans son époux excité et gesticulant à ses côtés, Carla Bruni, Carlita pour les intimes, aurait réussit un sans-faute. Sa tenue vestimentaire était soignée, signée par l'un des plus grands créateurs français, ses sourires travaillés, lui donnant un air de ne pas y toucher, sa révérence, aussi chic que peut l'être une courbette. Vivement qu'ils reviennent à la maison, qu'on puisse savoir ce qu'ils ont réellement pensé du pudding de Buckingham.

Comme disait Hercule-Savinien : non, merci !

26 mars 2008

Pour en finir avec internet

Comment étaient mes journées lorsque je ne les passais pas à regarder mes mails, actualiser ma page FaceBook, surfer sur les blogs d'inconnus, lire la presse en ligne, vérifier mes comptes, taper le nom de mes ex sur Google ? J'avais sans doute plus de temps pour autre chose. Oui, mais pour quoi ?

Cela peut paraître paradoxal, mais pour en finir avec internet, j'ai décidé de créer mon propre espace. Ainsi, limiterais-je peut-être les dégâts. En me chargeant d'écrire ce que je rêverais de lire chez les autres, il y a de fortes chances pour que je gagne du temps.

Publicité
Publicité
Radioscopie
Publicité
Radioscopie
Archives
Publicité